Thaïlande du Sud : plongée et plages de rêve à Koh Tao et Koh Phangan

Phuket, une ville sur sur la côte Ouest est une des destinations préférées des touristes en Thaïlande du Sud. Afin d’éviter la foule et les excès du tourisme occidental débridé, nous avons plutôt choisi la côte Est. Départ de Chiang Rai en avion jusqu’à Bangkok, puis bus de nuit jusqu’à la côte et enfin ferry (le redoutable catamaran Lampraya) pour parvenir à Koh Tao.

Moins connue et fréquentée que Phuket, Koh Tao est néanmoins le fruit du tourisme de masse à l’occidental. De la forme d’un haricot, orienté Nord – Sud, l’île fait seulement 21km², autant dire qu’on en fait vite le tour. Surtout que nous avons suivi le conseil de notre ami local Thomas et loué un scooter ! Toute la côte Ouest est une grande plage de sable blanc, longée par… des bars et des restaurants. La “ville” s’étire ainsi en longueur, pressée entre la montagne et la mer. Une route principale en hauteur permet d’atteindre rapidement n’importe quel point de l’île, tandis qu’une route en contrebas slalome entre les bâtiments et permet aux touristes d’aller de bar en restaurant, d’école de plongée en école de plongée (plus de 100 sur l’île !), d’hôtel en auberges de jeunesses.

Le reste de l’île est plus sauvage, et davantage fréquenté par les locaux et donc moins accessible, moins mis en valeur et moins connu de manière générale.

Nous arrivons sur l’île et aussitôt, Thomas nous prend en charge : il assure la location du scooter à tarif raisonnable pour Alice et moi, récupère Oriane à l’arrière de sa moto et nous emmène aussitôt jusqu’à son école d’apnée (freediving), une originalité pour l’île qui décerne plus de 70% des certificats d’aptitude en plongée bouteille du monde. Dès le lendemain, nous tentons de descendre à 10 m sous la mer, et de ne pas respirer pendant plus de 3 minutes !

Petit point technique sur la différence bouteille/apnée : la plongée bouteille consiste à s’équiper d’une ou plusieurs bouteilles d’air sous pression, d’un harnais et de tout un tas d’appareils pour descendre pendant une grosse trentaine de minutes (Alice crie “79 minutes, manant !” à tous ces plongeurs de pacotille ne restant que 35 minutes sous l’eau) à des profondeurs allant de 10 à 40m. Le but est de voir des poissons, des tortues, des raies mantas, de jolis coraux et de belles algues, bref de bien s’amuser sans trop monter le cardio.

De son côté, l’apnée est un “vrai” sport, considéré d’ailleurs comme sport extrême : il s’agit d’une discipline exigeant des connaissances techniques, une condition physique certaine et beaucoup d’entraînement pour pouvoir prétendre à la compétition.

Plusieurs disciplines sont possibles : l’apnée statique (retenir sa respiration en étant immobile – record à 11 minutes), l’apnée dynamique (retenir sa respiration tout en nageant à l’horizontale sur la plus grande distance possible – record à 285m), la plongée libre (descendre jusqu’à une certaine profondeur, puis remonter à la palme – record de fou furieux à 130m), l’apnée no-limit (descendre avec un poids jusqu’à une certaine profondeur, puis remonter avec une bouée – record à 214m) et encore bien d’autres moins connues !

Nous avons donc tenté le niveau 1 de plongée libre sous la supervision de Thomas. Il nous a fallu pour cela apprendre à diminuer notre rythme cardiaque, ne pas paniquer aux premières contraction du diaphragme, bien faire passer nos oreilles avec la tête en bas (ce qui est super dur par rapport à la tête vers le haut en bouteilles !), économiser nos mouvements et, enfin, descendre jusqu’à 10m de profondeur. Petite remarque, à partir de 10m, on arrête de flotter et… on coule comme une brique.

Par rapport aux records, 10m semble bien peu… mais en fait c’est déjà très dur. Alice a réussi de justesse, mais Quentin s’est retrouvé coincé à 6m. Encore un peu d’entraînement les enfants !

C’est alors que la saison des pluies nous tombe (littéralement) dessus. Pendant les sorties d’apnée, nous devons prendre une pilule anti-mal de mer car les mouvements de la bouée sur laquelle nous sommes accrochés suffit à déstabiliser les même estomacs les plus solides, avec des petites bagatelles de vagues à 1,8m.

Un peu mécontents de voir notre île paradisiaque sous un ciel gris, nous décidons de nous inscrire ensuite pour de la plongée bouteille : Quentin fait son baptême et en ressort avec des étoiles (de mer) pleins les yeux tandis qu’Alice se perfectionne en plongée de nuit, profonde à 30+m, navigation, direction de palanquée, et autres. Le coin est extra : beaucoup de poissons, de coraux et surtout comme disent les plongeurs « sous la mer, on s’en fiche de la pluie, tout le monde est mouillé » !

Nous parvenons aussi à visiter quelques plages : Freedom Beach, un petit havre de paix avec un restaurant sur pilotis, ou bien Shark Bay, où nous nous rendons la bouche en coeur pour découvrir qu’un hôtel a acheté tous les terrains autour de la plage, et fait payer son accès. Nous acceptons de “contribuer à la protection de la plage” (5€ par personne…) et enfilons nos masques et tuba pour découvrir une eau turbide, et des coraux proches de la surface (et donc dangereux pour la pratique du snorkeling)… Un peu déçus, nous avons néanmoins été visités par un requin à pointe noire, qui nous a gentiment contourné avant de s’éloigner à toute vitesse.

La pluie commence à rythmer notre voyage : nous partons pour Koh Phangan, alors que les nuages s’amoncellent. Nous voulions nous inscrire à une semaine de Muay Thaï avec hébergement+repas compris, mais plus de place disponible alors que c’est la basse saison ! Nous nous reportons sur un hôtel tout proche, avec des bungalows et une plage magnifique et vierge (que demande le peuple) et entamons notre semaine sportive : 2h de muay thaï (8h – 10h) chaque jour. Malheureusement, Quentin se foule le pied en ratant un mouvement ; Alice a le courage de faire les trois dernières sessions toute seule. Malgré tout, on garde un très bon souvenir de ce petit stage avec des profs sympathiques, un super café juste à côté où nous avons pris moult green thaï tea, et une ambiance vraiment chaleureuse.

Sur Koh Phangan, le côté “tourisme pour faire la fête” nous marque encore plus qu’à Koh Tao : il y a des fêtes bien arrosées à la pleine lune, à la nuit sans lune, à la nuit mi-lune, et à n’importe quelle autre occasion en fait. Le marketing de ces fêtes nous semble carrément étrange. Nous nous tenons bien loin de tout ça et profitons du marché de nuit de Thong Sala, la ville voisine, qui regorge de bonnes choses à manger et boire !

La semaine passe très vite, et nous repartons pour un périple conséquent : plus d’une trentaine d’heures de voyage en direction de Kuala Lumpur en Malaisie !

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